Coûts d’usage des infrastructures routières en Europe : quelle stratégie pour rester compétitif ?

Dans un contexte où la concurrence s’intensifie entre pavillons européens, comprendre l’impact réel des différents prélèvements : vignettes, péages kilométriques, taxe à l’essieu et droits d’accises sur le gazole, devient indispensable pour tout affréteur ou transporteur à Rennes, Le Mans et partout ailleurs.

Ces dispositifs, appliqués de manière très hétérogène selon les pays, influencent directement le coût kilométrique et donc la compétitivité des entreprises de transport routier de marchandises (TRM) au niveau européen.

Cet article Solupal, votre affréteur au Mans et à Rennes, propose une synthèse claire et opérationnelle pour les acteurs du secteur, avec un focus sur les leviers d’optimisation possibles pour les flottes opérant à l’international.

Vignettes et péages : un impact direct mais inégal selon les pays

Parmi les 25 pays étudiés en Europe, deux systèmes dominent :

  • la vignette forfaitaire (8 pays),
  • la redevance kilométrique (16 pays),
  • et un cas unique : la Finlande, qui n’applique aucune redevance.

Vignette : un coût faible… mais très variable

Les tarifs annuels vont de 700 € en Lettonie à plus de 1 300 € en Lituanie.
Rapporté au kilomètre réellement concerné, l’écart est spectaculaire :

  • 0,002 €/km au Royaume-Uni, où toute la voirie est couverte par la vignette,
  • 0,78 €/km en Lituanie, où le réseau payant est très réduit.

Le coût de la vignette est souvent marginal pour les flottes très roulantes, car amorti sur un kilométrage important.

Péages kilométriques : la composante la plus lourde du coût d’usage

Les péages sont bien plus coûteux et varient de manière importante selon les pays pour tous les transporteurs routiers de marchandises, qu’ils soient de Rennes, Le Mans ou ailleurs :

  • 0,093 €/km en Pologne,
  • 0,53 €/km en Autriche,
  • avec une moyenne européenne autour de 0,20 €/km.

Contrairement aux vignettes, les péages ont un impact immédiat et uniforme : tout camion circulant sur un réseau à péage paie le même tarif, quel que soit son pavillon.

Une nouveauté majeure : la tarification CO₂

De plus en plus de pays (Allemagne, Autriche, République tchèque, Suède, Luxembourg) adaptent désormais le prix de la redevance en fonction des émissions de CO₂ du véhicule.

Cela pousse les transporteurs à investir dans des motorisations plus propres sous peine de subir des surcoûts croissants.

Taxe à l’essieu : un coût secondaire mais très contrasté

Pour rappel : La taxe à l’essieu est un prélèvement annuel payé par les transporteurs de Rennes, Le Mans et partout ailleurs, pour l’utilisation des véhicules lourds sur les routes.

Elle vise à contribuer à l’entretien des infrastructures, puisque ce sont les camions les plus lourds (et donc avec plus d’essieux) qui abîment le plus la voirie.

La « taxe à l’essieu », facturée directement au véhicule immatriculé, présente des différences extrêmes :

  • 0 € en Slovénie,
  • jusqu’à 1 900 €/véhicule/an en Pologne.

Cependant, même dans les pays où elle est élevée, ce prélèvement pèse relativement peu sur le coût par kilomètre, car il est largement amorti par les entreprises ayant une forte activité internationale.

Reste que la taxe à l’essieu est la composante la moins déterminante dans le coût global.

Accises sur le gazole : le véritable levier de compétitivité

Les droits d’accises sur le gazole représentent un enjeu stratégique majeur.
Avec un plein permettant en moyenne 4 000 km en international, la différence de taxation peut complètement modifier les choix d’approvisionnement.

Au 30 mars 2025, les accises TRM varient :

  • 27,05 €/hl en Pologne,
  • près de 60 €/hl en Irlande,
  • avec une moyenne autour de 41 €/hl.

Certains pays comme le Danemark ou la Finlande maintiennent des niveaux élevés, tandis que la Pologne, la Bulgarie ou parfois l’Espagne (avec remboursements) proposent des niveaux bien plus attractifs.

Les transporteurs internationaux et affréteurs routiers de marchandises optimisent donc leur autonomie et leur ravitaillement pour rouler au gazole le moins taxé d’Europe, une pratique devenue un pilier stratégique du TRM.

À retenir :

  • Les plus grands écarts proviennent des territoires, pas des transporteurs.
  • Ce sont les modèles nationaux de taxation, de péages et d’accises qui créent les différences de compétitivité.
  • Les pavillons les plus mobiles, notamment en Europe de l’Est, profitent le plus facilement des zones à faible taxation du carburant.

Alors comment un affréteur peut optimiser ses coûts en Europe ?

Pour un transporteur à Rennes, Le Mans ou ailleurs ou un affréteur routier de marchandises travaillant à l’international mais pas seulement, les axes d’optimisation sont clairs :

Planifier les trajets en tenant compte des réseaux à péage coûteux : Certaines traversées d’États peuvent doubler le coût kilométrique d’un trajet.

Optimiser l’achat de carburant en Europe : S’approvisionner dans les pays à accises basses peut générer des économies majeures sur l’année.

Adapter la flotte aux nouvelles tarifications CO₂ : Les pays intégrant les émissions dans le calcul des péages sont de plus en plus nombreux.

Comparer systématiquement les coûts d’usage par pays : Car ce sont les différences territoriales qui créent les vrais écarts de compétitivité.

Besoin d’un devis de transport de marchandises en France et en Europe ? Solupal, votre affréteur routier de marchandises à Rennes et Le Mans est à votre disposition. Contactez-nous.

Photo de Christian Lue sur Unsplash

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